lundi 27 septembre 2010

Route de Tso Moriri et Chumathang - Ladakh - Inde du nord




















En revenant de ce fantastique trek dans la vallée de Markha, nous décidons avec l'Autrichien et la Hollandaise de louer des motos pour aller visiter le fameux lac de TSO MORIRI situé à plus de 5000m d'altitude. Nous prévoyons de nous arrêter à Chumathang et ses eaux thermales avec une étape au monastère de Hemis. Ce monastère est caché dans les montagnes à 40kms de Leh. En quittant Hemis, un nuage noir au fond de la vallée se déploie. Pas très rassurant puisque nous n'avons rien pour nous protéger de la pluie. Le gérican de sécurité ne cesse de tomber de la moto!!! Nous décidons de le mettre dans notre sac à dos (enfin, le mien). Au final il aura un peu fuit. Il reste 40 kms à parcourir et pourtant ça nous prendra 2 heures. La nuit est tombée très tôt ce jour-là. Les gravats de taille moyenne commençaient à recouvrir la route et l'eau ruisselait de plus en plus dessus. Les ponts commençaient à être submergés. Nous étions heureux d'arriver à Chumathang!! Rassuré car j'ai eu peur. Nous célébrons notre victoire sur dame nature par une bouteille de rhum ou whisky local. Des motards sont aussi un peu trempé mais sont arrivés bien plus tôt. Un Israëlien et deux frères Danois. Au réveil, nous tentons d'aller au lac Tso Moriri comme prévu mais le pont d'accès est sous les eaux!!! Nous venons déjà de passer un morceau de rivière sur la route. Nous décidons de retourner vers Leh mais on nous annonce que les militaires empêchent le passage de tout véhicule car il faut dynamiter les glissements de terrain qui se sont créés dans la nuit juste après notre passage la veille!!!!!
Chanceux mais bloqué à Chumathang. Nous découvrons alors les bains thermaux immondes et nous serons invités à une cérémonie bouddhiste dans le temple qui surplombe le village. A 20m de notre hôtel-restaurant-parking-annexe militaire-camping-eaux thermales, un glissement de terrain nous distrait avec des pierres énormes. Militaires, bonzes, touristes donnent un coup de main. Après 3 jours et 4 nuits à Chuma (pour les intimes), nous quittons le village dans l'idée de tous s'entraider à soulever les bécanes par dessus les glissements de terrain. Nous réussissons à parcourir les 40 premiers kms puis pendant 2 kms, nous devons faire face à des glissements de terrains vraiment hardus. Des motos lâchent, tombent et nous sommes épuisés. Finalement, nous laissons les motos sur place car la route est tombée dans la rivière. Il manque 100 mètres de route!! Après 10 kms à pieds et de l'eau jusqu'au cou avec du courant pendant 5 min, nous arrivons à trouver hospitalité. Le lendemain, les 100 derniers kms seront faits par tous les moyens de locomotion. Tout le monde s'aide moyennant une petite compensation. Une fois dans les proches environs de Leh, nous nous rendons compte de l'ampleur du désastre et de la chance que nous avons pu avoir. Je n'osais pas prendre de photos. J'étais choqué et j'entendais plein d'histoires horribles.

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